Décisions ministérielles : quels impacts dans l’Essonne ?

 

 

La CGT Éduc’action rappelle que l’article D411-7 du code de l’éducation  prévoit que «  [Le conseil des maîtres] donne son avis sur l'organisation du service qui est ensuite arrêtée par le directeur de l'école, conformément aux dispositions du décret du 24 février 1989 susvisé. »
 
Concernant les évaluations nationales, vos remontées sont tout aussi édifiantes : durée de passation irréaliste, incohérence des exercices, vocabulaire inadapté, infantilisation des instructions du livret du maître… Nous rappelons notre opposition à cette généralisation de la culture du chiffre et de l’évaluation qui est instaurée dans l’Éducation, et la volonté d’imposer à court terme des pratiques pédagogiques issues des seules neurosciences. Nous avons aussi montré notre opposition à toute pression hiérarchique qui viserait à impressionner les collègues.

La CGT Éduc’action
 considère que ces évaluations ne sont en rien un outil au service des élèves ou des enseignant·es. Comment croire qu’elles seraient profitables aux personnels pour affiner leur travail alors qu’ils ne sont même pas sollicités pour effectuer les corrections ? Les enseignant·es sont réduit·es au simple rôle de télégraphistes et d’exécutant·es. C’est toujours autant inacceptable pour nous à l’heure où le ministre cherche de plus en plus à instaurer la rémunération au mérite sur la base de résultats chiffrés (des évaluations par exemple…).

Sommés de répondre aux ordonnances du ministère, les collègues ne sont pas entendus sur leurs problématiques quotidiennes sur le terrain :

- inclusions sans AVS, sans formation des collègues accueillants ces élèves.

- dédoublement des CP et CE1 en REP+ qui entraînent l’augmentation des effectifs des autres niveaux (jusqu’à 29 élèves en maternelle en REP+ !). Rappelons que le département de l’Essonne fait toujours partie de ceux ayant le taux d’encadrement des élèves le plus défavorable de France.

- recours massif aux contractuels (ils étaient déjà 202 en septembre, répartis sur toute l’Essonne, même en REP+, même en CP !) 
- PES affectés en REP+ sans la formation adéquate (puisque ce cas de figure était théoriquement impossible)

- mutations au point mort

 


Ces problématiques mériteraient en effet une attention et une politique gouvernementale ambitieuses. Cependant, l’administration n’est pas à un paradoxe près : elle est capable d’exiger des résultats performants et immédiats de la part d’équipes , alors même que jusqu’à 4 appels au mouvement sont nécessaires pour pourvoir des postes de formateurs ou de conseillers.