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28 mai 2019

La Cgt Educ’action Essonne, c’est le syndicat de tous les personnels du département Essonne. Tous les personnels, car nous croyons à la CGT, que seule une action collective nous permettra d’apporter des réponses globales et solidaires pour l’école émancipatrice dans laquelle l’ensemble de la communauté éducative se retrouvera !

 

1- Mouvement inter-départemental : le chaos ministériel

 

La direction a, enfin, pu transmettre les accusés de réception avec les barèmes.

Le logiciel ayant de nombreux défauts pour prendre en compte toute les situations, les personnels du service mouvement ont du faire de nombreuses interventions manuelles pour que de nombreux barèmes soient plus fidèles à la réalité  (points REP, AGS, ancienneté de poste,...)

 

Si vous avez fait une demande de mouvement, nous vous invitons à une vigilance particulière cette  année.

Nous vous conseillons de nous transmettre votre accusé de réception si vous souhaitez une explication et/ou une vérification de votre dossier.

 

Pour le moment, la CAPD est prévue le 11 juin.

 

2- Audience CGT à la DSDEN sur la situation du remplacement 

 

Mardi 21 mai, une délégation CGT a été reçue à la dsden avec pour thème principal le remplacement. D'ors et déjà, nous savons que  la DSDEN n'aura pas les mêmes moyens que cette année. La DSDEN fait fermer 20 postes de remplaçants (et en déplace 10) pour l'année prochaine, alors que de nombreuses écoles sont déjà en difficultés en ce moment. Comment faire plus de classes avec moins de personnels sans toucher aux remplacements ?

 

La délégation a interpellé la direction sur les situations de paye, dénoncé des retards de versement de certaines indemnités, sur la qualité des informations faites aux remplaçant·es et sur le suivi des dispositifs en éducation prioritaire.

Même s’il reste des points en attente, il y a eu des réponses sur certaines situations (Indemnité REP, accélération du versement des primes, amélioration de la formation…).

 

Pour la CGT, le constat a été fait que c'est avant tout le manque de moyens humains et les politiques éducatives qui empêchent d'avoir aujourd'hui des conditions de travail améliorés pour chacun

 

Autrement dit ce que nous dénoncions !! 

3- La loi BLANQUER devant le sénat… Faites confiance aux sénateurs pour renforcer le cap libéral de la nouvelle loi pour l’école. 

 

Comme le prévoit la procédure, le projet de loi est passé par le filtre du Sénat. Cent quarante et un amendements ont été proposés, dont un très emblématique visant à supprimer l’article concernant la possibilité de créer des établissements publics locaux d'enseignement des savoirs fondamentaux (EPSF).

 

La procédure accélérée engage le Sénat à trouver un terrain d’entente avec l’Assemblée nationale qui doit aboutir sur un texte commun. D’une manière générale les sénateurs à grande majorité conservateurs n’ont pas cherché à retoquer le projet de loi profondément en accords avec leur vision de la société du chacun pour soi.

 

Les amendements proposés n’ont d’autre ambition que de faire taire la contestation en donnant l’illusion d’avoir écouté et compris les acteurs et actrices de l’école, tout en renforçant  les cadeaux aux acteurs privés (jardins d’enfants privés, formation des 16-18 ans confiée aux opérateurs privés détruisant de fait de la voie pro des LP).

Il s’agit d’une vraie stratégie empreinte d’une idéologie ultra libérale qui place le mérite, le contrôle, l’évaluation, le tri social au cœur même de la philosophie de la loi. Blanquer a déroulé un programme en gestation depuis plusieurs années qui n’avait aucune intention de dialogue avec les acteurs de l’école sinon celles issues la pensée dominante, élitiste et sélective. Et contrairement à ce qu’affirment les sénateurs le projet de loi de l’Ecole de la confiance n’a rien d’insignifiant.

Les amendements sur l’interdiction du port du voile pour les accompagnatrices scolaires, sur la scolarisation des enfants étrangers ou le maintien de l’article 1 viennent renforcer le projet de loi . Les sénateurs ont préféré introduire et voter un amendement ajoutant la devise de la République à la liste des affichages plutôt que de faire supprimer purement et simplement l’article 1 qui met à mal notre liberté d’expression.

 

Il en est de même pour la création du conseil d’évaluation de l’école : “placé auprès du ministre chargé de l’éducation nationale, est chargé d’évaluer en toute indépendance l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire . C’est une véritable déclaration de guerre à notre professionnalisme.  Il est bien précisé que les outils, les analyses des résultats sont la propriété du ministère sous la protection « bienveillante et éclairée » des experts que sont les « neuropathes » des apprentissages. Les kits déjà en circulation seront généralisés (cf Agir pour l’école). Il ne reste qu’à « mater » et formater » les petits robots qui mettront en œuvre un programme idéal de sélection et de tri.

En tout état de cause, gouvernement s’autorisant avec l’article 22 à procéder à toute modification jugée utile par voie d’ordonnance, il y a fort à parier que les amendements sénatoriaux “favorables” à l’école et ses personnels seront retoqués , les plus droitiers étant bien entendu gardé !

 

Continuons à être déterminés pour défendre un service public d’éducation de qualité rejetant la politique éducative rétrograde conduite à marche forcée !

 

 

La CGT Education 91 soutient l’ensemble des mobilisations.